Les agences de l'eau sont des établissements publics du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Leur mission est de financer les actions qui contribuent à atteindre le bon état des eaux, à préserver les ressources en eau et la biodiversité et à lutter contre les pollutions. Pour ce faire, elles perçoivent des redevances auprès de l'ensemble des usagers. Celles-ci sont redistribuées sous forme de subventions aux collectivités locales, aux industriels, aux agriculteurs, aux artisans ou aux associations qui entreprennent des actions de préservation et de restauration du milieu naturel.

L'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse compte 350 agents, son budget annuel d'intervention s'élève à 500 M€. Le territoire de compétence de l'établissement s'étend sur deux bassins hydrographiques : Rhône-Méditerranée (Saône-Rhône, fleuves côtiers d'Occitanie, de Provence-Alpes-Côte d'Azur et littoral méditerranéen) et Corse.
Pour agir efficacement sur ce territoire, l'agence s'appuie sur un siège et 4 délégations régionales. Les services du siège, implantés à Lyon, pilotent le programme d'intervention, produisent et diffusent les données sur l'état des eaux et la connaissance technique, mènent des études et évaluent l'efficacité des politiques. Les quatre délégations, implantées à Lyon, Montpellier, Besançon et Marseille, animent et mettent en œuvre la politique territoriale.

Le service Méthodes, Etudes et Prospective est rattaché à la Direction de la Connaissance et de la Planification. Au sein de ce service, une cellule « mer », localisée à Marseille, décline les missions de l’agence de l’eau sur la façade méditerranéenne française : surveillance et évaluation de l’état des milieux, conduite des projets d’études et de recherches, contribution à l’élaboration et la mise en œuvre des outils de planification et de soutien financier aux actions de préservation et restauration des milieux marins.

Le contexte du projet
La Direction de l’Eau et de la Biodiversité et la Direction Générale de l’Energie et du Climat ont confié à l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse la gestion d’un fonds dédié à la biodiversité potentiellement impactée par les projets éoliens marins en Méditerranée. Ces fonds sont financés par les entreprises lauréates des appels d’offre pour l’implantation de ces plateformes. Il doit permettre de « contribuer à la préservation de la biodiversité potentiellement impactée par les projets (par exemple : avifaune pouvant survoler la zone des projets, mammifères marins ou ichtyofaune pouvant traverser les zones des projets, ou qui aurait pu la traverser en l’absence du Projet, flore sur la zone du Projet ou à proximité), y compris du fait des impacts cumulés des Projets avec les parcs éoliens en mer situés à proximité, et d’améliorer la connaissance de cette biodiversité ou bien encore mettre au point les outils et/ou restaurer des fonctions écologiques altérées ». Toutefois les travaux financés par ces fonds ne peuvent pas financer des travaux répondant aux obligations réglementaires des entreprises lauréates. Par ailleurs, les objectifs de la France en termes d’énergies marines renouvelables indiquent que d’autres parcs éoliens devront être développés dans les prochaines années et devraient aussi faire l’objet de versements de fonds similaires.

Le projet
Le projet pour lequel le recrutement est engagé a pour objectif de mettre en place ce premier fonds, en s’assurant de son bon positionnement dans le champ de développement actuel des connaissances et des actions autour de la biodiversité marine des secteurs impactés par le déploiement de parcs éoliens en mer. En effet, le périmètre potentiel des projets éligibles à des financements issus de ce fonds biodiversité est large, et peut concerner l’acquisition de connaissance comme les travaux de protection ou de restauration de la biodiversité. La définition des besoins en connaissance que ce fonds pourrait contribuer à acquérir est ainsi un enjeu important, et plusieurs actions en ce sens ont déjà été menées (par le Conseil scientifique du Conseil Maritime de Façade, par exemple) ou sont en cours dans le cadre de l’observatoire national de l’éolien en mer.
Le projet inclut l’instruction et la sélection des projets à financer sur ce fonds, le suivi de leur mise en oeuvre et la contribution à la valorisation de leurs résultats. Les modalités de gestion des aides issues de ce fonds sont en cours de construction. Il est cependant probable qu’elles soient essentiellement gérées par le biais d’appels à projets successifs.
La durée de ce projet est estimée à 4 ans, le temps de mettre en place les dispositifs d’utilisation des crédits issus de ce fonds, d’engager les différents projets et programmes de recherche y faisant appel et de valoriser les 1ers résultats des projets financés qui seraient produits dans ce délai.

Le projet devrait ainsi commencer en décembre 2024 pour se terminer en décembre 2028 et consister au séquencement et à la mise en œuvre d’appels à projets successifs.

DESCRIPTION DES FONCTIONS EXERCEES :
Le.la chargé.e de projet recruté.e en contrat de projet sera chargé.e de la mise en place de ce fonds et de sa gestion. Le poste portera en particulier sur le lancement des appels à projet et la gestion technique et administrative des subventions accordées.  Cela comprend en particulier les tâches suivantes, en lien avec l’expert mer de l’agence et le service administratif et des affaires financières :
·         Mise en place de la gouvernance du fonds, en bonne articulation avec le Conseil Maritime de Façade et son Conseil Scientifique, l’observatoire national de l’éolien en mer et les instances de Bassin ;
·         Gestion technique : recueil des besoins, rédaction des appels à projets (AAP), mise en œuvre de la procédure de chaque AAP (publication, réception et dépouillement des projets, mise en place et gestion de l’évaluation scientifique des projets, suivi de la procédure de sélection finale …), suivi du lancement et de la mise en œuvre des différents projets ;
·         Gestion administrative et financière : conventionnements, programmation budgétaire, solde, rapportage…

Diplôme de 3ème cycle (Master 2, Ingénieur, DESS, DEA…) ou doctorat.

Expérience dans le domaine de la recherche et/ou de la gestion de projets multi-acteurs et/ou dans l’administration maritime.

Expérience de terrain

Connaissances :

Connaissances en écologie marine et fonctionnement des écosystèmes marins méditerranéens. Des connaissances sur la mégafaune marine seront appréciées.
Connaissance des acteurs littoraux publics et privés de la recherche en biologie marine et du fonctionnement de la recherche académique et des acteurs du monde maritime, publics et privés.
 

Compétences clés :

Facilité d’adaptation
Bon relationnel, bonne aptitude à la communication interpersonnelle
Esprit critique et capacité à rendre compte
Autonomie et rigueur
 

La rémunération sera fixée en fonction du profil du (de la) candidat.e retenu.e.

Elle sera comprise entre 35000 € brut annuel et 52000 € brut annuel